dimanche 17 mars 2013

CHOCLO PROJECT- Donner aux enfants péruviens la vie qu'ils méritent


Créer en 2009, CHOCLO est une marque qui ne ressemble à aucune autre. Par ses designs mais surtout par son essence, là où elle puise son inspiration. En effet, en plus de proposer des produits de très bonne qualité, CHOCLO a une portée humanitaire. Un pourcentage des ventes est reversé aux enfants défavorisés du Pérou dont les dessins inspirent les graphiques.

Le souhait de la marque est d'être plus proche des valeurs des jeunes occidentaux tout en aidant les enfants du Pérou. Ils souhaitent les sortir de la rue et leur donner de nouvelles perspectives d'avenir, leur faire prendre conscience qu'ils ont d'autres options. Ces enfants en voyant leurs dessins utilisés se sentent spéciaux et ressentent une forme d'accomplissement auquel ils n'auraient peut être jamais pu goûter. Les enfants sont l'inspiration et la vente des produits leur permet de rêver à de meilleurs demain, de grandir dans un environnement sécurisé. En effet, les fonds récoltés sont utilisés pour sponsoriser trois centres pour enfants abandonnés au Pérou, faciliter l'accès à l'éducation et soutenir le développement de l'imagination et  des talents artistiques des enfants qu'ils recueillent.


Son créateur, Roland Wimbrush, mi australien, mi péruvien, installé en France depuis 12 ans, a fait ses armes de designer chez Billabong, O'neill puis Oxbow. Ne se sentant plus en adéquation avec l'esprit de ces marques, il a tout quitté et a lancé cette aventure. Nous l'avons intérrogé sur son inspiration, l'accueil des enfants et ses projets.


Comment est né ce projet?
C'est en visitant un orphelinat de Lima, géré par un ami de la famille que le concept Choclo Project m'est venu. Après avoir était profondément touché par l'enthousiasme de ses enfants et ébahi par l'incroyable nombre de petits abandonnés ou vivant dans la rue, j'ai décidé de mettre à profit 10 ans d’expérience dans le design. J'ai construit ce projet qui en plus de produire des vêtements et accessoires de qualité, rend hommage aux gens de ce pays qui m'inspirent tant. J'ai trouvé les dessins de ces enfants si pures et puissants que j'ai décidé de les utiliser comme source d'inspiration pour nos graphiques. C'est ainsi que le projet est né.


Quel a été l'accueil des enfants?
Les enfants de Mundos de Ninos était très méfiant au début. C’était une drôle d’expérience d’arriver dans un centre qui ressemblait plus à une prison qu'à un centre de réhabilitation. Normalement nous devions rester y dormir mais nous nous sommes vite rendu compte que ce n’était pas une bonne idée. Il fallait séparer le projet de la vie quotidienne. Je pense que ce n’était pas une bonne idée de penser que nous pouvions vivre dans les mêmes conditions qu'eux. Ils ne sont pas stupide et ils savent que nous ne venons pas de la rue comme eux et que nos vies sont différentes. Pour revenir a la question, c’était très difficile pour nous, car ils ont du mal à faire confiance aux gens (ils ont déjà été déçus par beaucoup de personnes) mais aussi parce que ma copine, Lucie François et moi n’avons aucune formation en psychologie ou d'animateur. Nous avions jusqu'à 12 enfants à gérer seul tout en essayant de filmer et prendre des photos. Il y avait des enfants qui était très intéressées et des autres qui voulaient juste nous embêter. C’était souvent les plus âgés, 12-16 ans, qui nous posions des problèmes à cause de ce manque de confiance en nous. Ils était les plus costaud, les meilleur footballers et les plus rigolos mais ils n’était pas forcements les plus créatifs ! Une fois que nous avons réussi a leur montrer que la résultat n’avait pas d'importance et que leur créativité avait de la valeur, ils ont commencé à changer. Apres deux mois, cinq ateliers créatifs et plusieurs sessions de surfs ensemble, ils était ravis quand nous arrivions au centre, toujours coquins mais contents. Et ils commençait vraiment à aimer le dessin et la peinture. Leurs expériences étaient toutes différents et avaient une grosse influence sur leur comportement (drogue, abus sexuels, abus physique etc...). On a fait beaucoup d'efforts de ne pas oublier ça. Ils nous ont fait un pot de départ au tour d’un feu sur la plage et c’était super émouvant. Chaque enfant a dit ce qu'il pensait et nous aussi. C’était difficile de partir le lendemain. Le centre est en manque des fonds en ce moment et après avoir discuté avec eux notre but est de payer les frais d’école pendant un an pour chaque enfant avec la vente de la collection 2014, inspirée par leurs dessins.



Avez vous d'autres séjours prévu au Pérou?
Je suis maintenant à 100% sur ce projet donc je compte partir travailler avec les enfants au moins 1 fois par ans, peut être même 2 fois. J'y retourne dès cet été pour contrôler les prototypes et participer à de nouveaux projets créatifs avec les enfants. Ils nous manque énormément et nous discutons avec eux régulièrement sur Facebook (oui même eux ont Facebook !!!). Ils ont beaucoup de talent et ils ont progressé énormément et notre but est de nourrir cette créativité.

Pour en savoir plus et participer au projet, rendez vous sur le site de Choclo Project

Mural, with Mundo de Ninos from Choclo Project

Surfboard Art with Mundo de Ninos from Choclo Project

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