jeudi 6 décembre 2012

On est allés à la mer avec les BEWITCHED HANDS




C’ÉTAIT LE PREMIER CADEAU DE L’AVENT SUR LA CÔTE BASQUE. CE SAMEDI 1ER DÉCEMBRE, ACCORDS POP ET MUSIQUE ROCK SONT VENUS RÉVEILLER L’HIVER. TÊTE D’AFFICHE À L’ATABAL : LES BEWITCHED HANDS, GROUPE RÉMOIS ENCENSÉ PAR LA CRITIQUE QUI APRÈS UN PREMIER« BIRDS AND DRUMS » ENTHOUSIASMANT, NOUS A SERVIS EN SEPTEMBRE DERNIER UN « VAMPIRIC WAY » TOUT AUSSI EXALTANT.

Il est 16h30, les balances sont faites, l’interview aussi. « Vous nous emmenez à la mer ? » demande Ben, chanteur et guitariste. Le groupe split, on garde donc Benjamin Pinard, Baptiste Lebeau le batteur, et Sébastien Adam, claviériste et guitariste. Quelques heures avant de réchauffer la scène de l’Atabal, on improvise une virée dans le centre-ville de Biarritz. Entre la Grande Plage et le Port-Vieux, il est question de trouver des huîtres, de parler d’eux, de tout, de rien et de la tournée.


Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, les Bewitched Hands, ce sont des arrangements mélodiques puissants, des chœurs, des morceaux en anglais – exception faite du réussi « Sur le Quai » dans « Birds and Drums » – et une complicité qui explose sur scène. « On est six, on fait de la pop avec beaucoup de guitares, des chœurs… On est rock dans l’énergie. Et on ajoute de plus en plus des influences autres » résume Sébastien.

« Il est comment le public ici ? Ca danse ? » demande Ben. 
Les spectateurs du sud sont réputés difficiles, on ne se risque pas à des prédictions sur l’accueil qu’ils réservent à cette indie pop venue de loin (Reims, 900 kilomètres !). Ce soir-là en première partie, Thee Brandy Hips, voisins de Donostia, chaufferont gentiment la salle. Ce sont ensuite les régionaux de l’étape, les plutôt bons Dedicated Nothing, qui s’attireront les clameurs enjouées du public. « On a fait des dates dans le sud, genre une fois à Arles, il n’y avait quasiment personne !» raconte Ben. « Mais même quand le public ne nous connaît pas, il accroche souvent bien à notre musique » souligne Seb. 
Vérification faite à l’Atabal quelques heures plus tard, le public biarrot est d’abord tiède. Pas indifférent, non : les têtes du fond dodelinent en rythme ; et ceux qui restent jusqu’à la fin en squattant les premiers rangs sont emballés. Ca danse, ça chante, ça interpelle les musiciens. Les titres des deux albums s’enchaînent, portés par les énergiques Anthonin, Marianne, Nicolas, Benjamin, Sébastien et Baptiste – « Ah!ah!ah!ah », « Sea », « 50’s are good » ont ouvert le show, « The Laws of Walls » et « Happy with You » le clôturent en lumière.



Le ciel passe du rose au gris, il fait nuit tôt. Les rues sont désertes. On descend au port des pêcheurs chercher des huîtres. Il est trop tôt ou trop tard, les restaurants y sont fermés. Qu’importe, les trois musiciens promènent leurs regards vers la marée basse avant de remonter Place Sainte Eugénie. Contrairement à Ben et Baptiste, Seb vient à Biarritz pour la première fois : « On n’a pas assez le temps de visiter les villes où on passe, glisse-t-il. Souvent, après les balances, on a juste envie d’aller se reposer à l’hôtel. »

On a finalement trouvé des huîtres au Caritz et quand la nuit est franchement tombée, on les a laissés poursuivre avec des tapas au Bar Jean. Nous on les attend quand les températures auront remonté. Les Bewitched au BIG ?
… L’interview des Bewitched Hands est à lire prochainement dans B².

by Lisa Delahais - Photo : Lisa Delahais

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